Le maillage des lectures - Mot-clé - SchopenhauerAutobiographie de mes lectures.2022-03-07T20:19:23+01:00Véronique Hallereauurn:md5:6551cf8fc6b6706899240dddee7d97eaDotclear1996 - Thomas Mann, Les Buddenbrookurn:md5:e5efe6b6d42dcb444ce480b3436a5bed2014-06-18T15:41:00+02:002021-03-26T16:01:42+01:00Véronique HallereauLectures d'âge adulteChateaubriandLittérature germaniqueNietzscheProustSchopenhauerThomas MannWagner<p><img title="Buddenbrook" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="Buddenbrook" src="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/lemaillage/public/Couvertures/Buddenbrook.png" /><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Acheté, lu aussitôt ?</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;">Thomas Mann ou comment un événement familial me fit lire une histoire de famille, qui me fit réfléchir à la mienne et entrer dans une famille spirituelle. </span></p> <p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">A
regarder <a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/pages/Une-oeuvre-en-cours">le cahier des lectures</a>, je constate quatre lectures rapprochées de Thomas Mann en 1995 et 1996 : <em>Tonio Kröger</em>, <em>La mort à Venise,</em> <em>La montagne magique et Les Buddenbrook</em>. Le</span><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;"> soudain
intérêt pour l'écrivain, bien que jusqu'alors j'eusse très peu lu de
littérature germanique, coïncida avec un événement qui eut un retentissement
sur la vie familiale. Ma sœur aînée, qui suivait des études d'art lyrique, fut
engagée à partir de 1995 dans le chœur du festival de Bayreuth. Les compositeurs d'opéra en faveur dans ma famille, Mozart, Puccini, Verdi, furent mis en retrait pendant un temps et
Wagner, que jusqu'alors nous n'écoutions pas, régna. L'été 1995, mes parents allèrent à Bayreuth grâce aux places que tout travailleur du festival se voit
octroyer pour la semaine des générales. L'été suivant, je les accompagnai et
fit ainsi un premier voyage en Allemagne. C'est donc par ma sœur aînée que je
m’éveillai à la culture allemande, et c'est dans sa chambre que je
trouvai </span><em style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;">La montagne magique</em><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;"> qu'elle avait aimé. Il me semble qu'elle avait
aussi </span><em style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;">Tonio Kröger</em><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;"> </span><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">où je retrouvai la figure de Wagner et </span><span style="font-size: 9pt; color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">qui me fit une forte impression, puis j'achetai </span><em style="font-size: 9pt; color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">Les Buddenbrook</em><span style="font-size: 9pt; color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">, peut-être conseillée par ma sœur. </span></p>
<p>
<span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><em>Les
Buddenbrook </em>est l'histoire d'une famille de riches marchands de Lübeck du XIXème siècle, histoire racontée dans son moment de déclin, dont Mann rend perceptible la lente marche à travers notamment le personnage
de Tony auquel je fus très sensible. Tony est au début du roman la jeune fille
gaie, spontanée, à qui la vie promet beaucoup et notamment un beau mariage.
Elle en fera deux, avec des prétendants choisis par la raison familiale et
financière ; mariages malheureux, y compris financièrement !, à
l’issu desquels elle rentre à la maison. Il semble qu’elle ait peu appris de la
vie car la double divorcée ressemble, plus qu’à une femme mûrie par
l’expérience, à une jeune fille défraîchie, qui ne reprend quelque vigueur que
pour défendre une réforme de l’université... Pour le lecteur, cette « réforme de l’université » est un leitmotiv wagnérien qui renvoie au début du roman : elle était défendue par un
étudiant dont Tony fut amoureuse un été et qui représenta une possibilité de
bonheur. Par cette défense fougueuse de la réforme de l’université, qui revient
plusieurs fois, le souvenir de cet amour affleure tout au long du roman, tout
au long de sa vie. J’admirai cette manière subtile de Mann, son effet comique et
pathétique, déchirant même, car elle montre la défaite d’un personnage, défaite
d’autant plus totale qu’elle n’est pas consciente. Tony ne semble pas
comprendre le sens de cette émotion qui la soulève à l’évocation de
l’université ou elle n'en tire aucune conclusion… Par le mécanisme de ce retour, Mann nous fait
aussi ressentir le temps qui passe : la réforme
de l’université, sujet politique brûlant ce lointain été, cinquante ans plus
tard est caduque. Quand le temps ne mûrit pas mais défraîchit les jeunes filles, qu'on veut le « clouer au passé », c'est un signe tangible de
déclin. Ces thèmes me touchent particulièrement et dans mon esprit, <em>Les Buddenbrook</em> se relie à <em><a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1992-1997-Marcel-Proust%2C-A-la-recherche-du-temps-perdu"><strong>A la recherche du temps perdu</strong></a></em>, que je
lus ces mêmes années (<em>La
Prisonnière</em>, peu de temps après) et aux <em>Mémoires d'outre-tombe</em> (lus en 2004) d'où j'ai repris la belle métaphore du clou. </span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Un autre point m’intéressa pendant ma lecture : les
rapprochements que je pouvais faire entre la famille des Buddenbrook et la
mienne, toutes ascendances confondues mais principalement la paternelle. Certes, ma famille paternelle n’était
pas la riche famille, quasi patricienne, de Lübeck ; c’était néanmoins une
famille aisée qui, à la fin du XIXème siècle, avait prospéré
dans le commerce de la boucherie. C’était une famille où l’on
reprenait l’entreprise en héritage même si, comme Thomas Buddenbrook, l’on n’en avait aucun désir
personnel ; où une génération dut se résoudre à
accompagner la fin d’une affaire familiale parce que le monde économique avait
changé ; où l’accession aux études longues, à une plus grande culture,
suscita des vocations artistiques : sans échouer lamentablement comme pour Christian Buddenbrook, elles ne se réalisaient pas
conformément aux rêves qui les avaient fait naître… </span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">La comparaison de ma
famille avec celle des Buddenbrook correspondait à une époque de ma vie, les
études, où je m’interrogeais sur mon avenir et sur les exemples familiaux. <em>Les Buddenbrook </em>me tendait un miroir. Je voulais écrire, mais serais-je digne de la littérature ? Si l'identification avec une figure d'écrivain fut plus vive avec <em>Tonio Krüger</em> et le <em><a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1995-Ana%C3%AFs-Nin%2C-Journal"><strong>Journal</strong></a></em> d'Anaïs Nin lus l'année précédente, je me demandais si j'étais un Hanno en puissance, le véritable artiste de la famille, ou un dilettante de plus, un Christian, Christian, l’horrible repoussoir… qui contrefait
l’artiste sans rien produire. Je notai dans mon journal cette phrase de Thomas
à son frère : « Tu ne comprends pas, malheureux, que toutes
ces misères sont la suite et le produit de tes vices, de ton
oisiveté, de ta manie de t'observer toi-même ? Travaille !
Cesse de soigner et de cultiver tes états d'âme, et d'en
parler… » C'était des mots que mon père prononçait. A l'époque, j'avais tendance, comme Christian, à mélanger l'art, l'oisiveté et l'observation de soi, et à les opposer au monde du travail, comme si l'art ne demandait lui aucun effort...</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Thomas
Buddenbrook est la seule personne de la famille consciente de son déclin, la seule qui réfléchisse. Mann lui met dans les mains <em>Le monde comme
volonté et comme représentation</em> de Schopenhauer. Hanno en appliquera la philosophie : unique descendant, il renonce au vouloir-vivre et à perpétuer la famille. Mon absence de volonté d'enfant était confortée. Mann, Wagner, bientôt Nietzsche, je rentrais pour quelques années dans une famille spirituelle dont le fondateur était Schopenhauer, que je lirais trois ans plus tard.</span></p>http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/199-Thomas-Mann%2C-Les-Buddenbrook#comment-formhttp://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/feed/atom/comments/321988 - Guy de Maupassant, Une partie de campagneurn:md5:2b5925d9a3fc34a0dcd85803b7d431942014-05-28T17:30:00+02:002022-02-09T14:58:04+01:00Véronique HallereauLectures d'adolescenceGionoJean RenoirLecture et cinémaLittérature françaiseMaupassantSchopenhauerThomas Mann<p><img title="Partie de campagne" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="Partie de campagne" src="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/lemaillage/public/partie_de_campagne.jpg" />
<span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Acheté, lu aussitôt </span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J'ai entendu récemment dans une émission de radio une analyse de la philosophie de Maupassant à travers quelques unes de ses </span><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">œ</span><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">uvres, dont <em>Une partie de campagne</em>. Je fus stupéfaite que soit invoquée, pour illustrer le pessimisme schopenhauerien de l'écrivain, une nouvelle qui m'avait plongée dans le ravissement et dont je garde un souvenir lumineux... </span></p> <p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Mon premier Maupassant fut son roman <em>Bel-Ami</em>, lu en 1987<em>, </em>que j'aimai beaucoup mais dont le souvenir est très vague.<em> </em>En cours de français de troisième, je lus <em>Boule de Suif</em>. Le professeur avait dû nous conseiller de lire d’autres nouvelles de Maupassant, à la suite de quoi j'achetai le recueil de <em>La Maison Tellier, </em>où se trouve <em>Une partie de campagne. </em></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Maupassant influencé par Schopenhauer donc, encore un touché par ce philosophe pour artistes. Je n'ai pas retenu précisément, au cours de cette émission – probablement <em>Les nouveaux chemins de la connaissance</em> – quelle forme l’influence avait
prise ; j'en déduis qu'il partageait la croyance que
l’homme est gouverné par une force vitale, le
vouloir-vivre, qui le voue au désir et donc à la
souffrance perpétuelle, car le désir n’est jamais
rassasié ; la seule échappée serait que cette force se retourne contre elle-même et se
nie dans le renoncement à la vie. Je ne sais pas si cette
pensée grossièrement résumée de
Schopenhauer, héritée d'une lecture datant de 1999 et
d'un magma de résumés entendus ici et là, est
à ce point sensible dans les nouvelles de Maupassant comme elle
peut l'être par exemple dans l'</span><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">œ</span><span style="font-size: 9pt; color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif;">uvre d'un <a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/lemaillagedeslectures/index.php/post/199-Thomas-Mann%2C-Les-Buddenbrook"><strong>Thomas Mann</strong></a>. Evidemment, ma lecture adolescente ignorait tout du philosophe allemand.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il est vrai, à y réfléchir, que la
nouvelle s’apparente à ces ciels gris transpercés, pendant la grâce de quelques
instants, d’un rayon lumineux : quelques heures de répit pendant
lesquelles, au cours d’une partie de campagne, deux séduisants canotiers
emmènent la mère et la fille loin de leurs époux endormis et de la médiocrité
fatale de leurs vies vouées au travail et à la reproduction. Bonheur illusoire,
cependant, que celui proposé par les canotiers puisqu’il participe lui-même du
règne du désir : les femmes ne feront que l’amour, ce cache-sexe que le
vouloir-vivre nous met devant les yeux pour ruser avec nous et assurer sa perpétuation. Silhouettes plus que personnages, les canotiers sont des passeurs. Ecrire ces mots : la barque, l’île, le passeur, m’évoque le passage de la vie à la mort dans la mythologie celte, et peut-être Maupassant voulut-il ainsi signifier que l’île des plaisirs amoureux était un lieu trompeur, que sa vérité était l'enchaînement à la souffrance.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J’aime la composition que fait un
rayon de soleil éclairant de très sombres nuages. Même si (ou pour cette raison) elle ne
doit pas durer, j'y suis très sensible. Le rayon de lumière n'est pas plus
illusoire que les nuages gris : est-ce que ce ne sont pas eux, les nuages, qui sont destinés à mettre en valeur le rayon ? Cela doit s'appeler l’optimisme (je retrouve ici la lecture de <em style="mso-bidi-font-style: normal;"><a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1990-Voltaire%2C-Candide"><strong>Candide</strong></a></em>).
Sans doute suis-je aussi influencée par l’imagerie commune, teintée d'impressionnisme, à
propos de Maupassant : je n’avais d’yeux que pour les canotiers de la
Seine, Et plutôt que de me lamenter sur la vie que menaient les
petits-bourgeois décrits et désespérer de celle qui attendait la fille, aussi
peu intéressante – selon la présentation de la nouvelle – que celle de ses
parents, je me suis embarquée avec eux pour l’île de Cythère. </p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Je crois surtout que dans ma mémoire deux souvenirs se confondent, car il me semble avoir vu le film que Jean Renoir a tiré de la nouvelle peu de temps après ou avant l'avoir lue. La scène sur l'île est davantage reliée au film car je revois la fille accoster à l’île avec son passeur. Les
deux jeunes gens marchent dans les herbes hautes, dissimulés entre les
arbres ; ils y allongeront bientôt et naturellement leurs corps pleins,
aises d’être côte à côte. Je revois le visage de la fille tacheté de soleil,
ses cheveux caressés par l’homme et le vent, et la scène était si idyllique qu’elle
apparaît en couleur dans mon souvenir alors que le film fut tourné en noir et
blanc. Peut-être se confond-elle avec une autre scène d'ébats amoureux dans la nature, celle de </span><em style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;"><a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1987-Jean-Giono%2C-Regain"><strong>Regain</strong></a></em><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: Cambria, serif; font-size: 9pt;"> que j'avais lu l'année précédente et tant aimé ! Renoir et Giono ont tiré ma lecture de Maupassant vers la lumière.</span></p>http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1988-Guy-de-Maupassant%2C-Une-partie-de-campagne#comment-formhttp://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/feed/atom/comments/31