Le maillage des lectures - Mot-clé - CocteauAutobiographie de mes lectures.2022-03-07T20:19:23+01:00Véronique Hallereauurn:md5:6551cf8fc6b6706899240dddee7d97eaDotclear1987 - Jean Cocteau, Les enfants terriblesurn:md5:dc3c5255a27b1ea63bfe8f58b7e72a4f2013-07-09T12:10:00+02:002021-03-26T17:31:30+01:00Véronique HallereauLectures d'adolescenceCocteauLittérature françaiseVian<p><a title="Les enfants terribles" href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/lemaillage/public/Couvertures/.lesenfantsterribles_s.jpg"><img title="Les enfants terribles" style="margin: 0 1em 1em 0; float: left;" alt="Les enfants terribles" src="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/lemaillage/public/Couvertures/.lesenfantsterribles_s.jpg" /></a><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Emprunté à la bibliothèque.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Le précédent billet sur <a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1987-Boris-Vian%2C-L-%C3%A9cume-des-jours"><strong>Boris Vian </strong></a>a suscité des commentaires qui ont tourné autour de la question du dilettantisme dont l’écrivain était une figure : un touche-à-tout pas forcément de génie, qui prend plaisir à s’essayer à diverses expressions artistiques, à éparpiller son talent, au détriment de son approfondissement.</span></p> <p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Que ce dilettantisme soit un choix existentiel (Vian atteint
d’une maladie incurable sait qu’il n’a pas le temps de faire œuvre), ou philosophique
(que signifie faire œuvre au sortir des guerres les plus meurtrières de l’histoire),
il a souvent pour conséquence de choisir sa vie comme lieu de l’œuvre et d’aboutir
au culte de l’artiste. Le dilettantisme (aussi superbement nommé <em>slasher</em> pour les / qu’il accumule
comme autant de particules qu’il ajoute à son nom : écrivain/graphiste/comédien/vidéaste…)
est en vogue car il s’accommode bien avec le spectacle et semble aisé à
reproduire : on ne parle pas travail, renoncement, sacrifice… et on n’a
pas trop à faire ses preuves.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Il se
trouve que je lus <em>Les enfants terribles</em>
de Cocteau à la suite de <em>L’écume des
jours</em>. Cocteau était aussi un dilettante, mais plus de caractère que par
choix. Son dilettantisme ne l’empêcha pas d’ailleurs d’être très productif, même s’il nous
intéresse davantage pour sa vie : lisez un texte sur n’importe quel grand artiste
du premier XXème siècle, vous verrez passer un ange, le prince des poÊtes Jean
Cocteau. Prince des poètes, il l’était au sens où il joua un rôle d’inspirateur
et de catalyseur auprès d’un grand nombre d’artistes. A combien d’œuvres et de
spectacle il apporta une touche de grâce, que l’on retrouve dans ses romans.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Une
rumeur flatteuse n’accompagnait pas <em>Les
enfants terribles</em> comme elle le faisait pour <em>L’écume des jours</em>, et je crois bien que si j’empruntai ce roman à la
bibliothèque, ce fut autant pour la couverture avec le dessin d’un visage
double, qui m’attira, que pour le titre qui m’intrigua, où je devais voir l’origine
de l’expression-scie des médias de cette époque, « l’enfant terrible de… »
(compléter librement). Du roman, je me souviens de l’amour entre un frère et
une sœur livrés à eux-mêmes, du monde imaginaire qu’ils s’inventent, d’une fin
tragique. Une histoire assez proche, finalement, de celle de <em>L’écume des jours</em>, mais qui me parut
beaucoup moins artificielle, et me plut bien davantage. </span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Alors
pourquoi, vingt-cinq plus tard, ai-je un souvenir plus vif du roman que j’ai le
moins apprécié ? L’attirail onirique de <em>L’écume des jours</em>, par le déplaisir qu’il me causa, m’aida à
prendre conscience d’un de mes dégoûts et en cela, augmenta la connaissance de
moi-même. Devenu un repère, le roman s’ancra plus facilement dans ma mémoire. Celui de Cocteau me donna sur le moment un réel plaisir de lecture, mais pas si
intense pour, à l’inverse, me révéler un goût décisif. D’où, peut-être, son
étiolement dans la mémoire.</span></p>
<p><span style="color: rgb(51, 0, 51); font-family: "Cambria","serif"; font-size: 9pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">Deux
ans plus tard, je lus sa pièce <em style="mso-bidi-font-style: normal;">La machine
infernale</em>. Il ne m’en reste qu’un « Ah oui ! » à la lecture
de la notice de Wikipédia : il revisite le mythe d’Œdipe. J’y reviendrai à
l’occasion d’un <a href="http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1987-Moli%C3%A8re%2C-Dom-Juan-et-Shakespeare%2C-Hamlet"><strong>prochain billet sur la lecture des pièces de théâtre</strong></a>.</span></p>http://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/post/1987-Jean-Cocteau%2C-Les-enfants-terribles#comment-formhttp://lemaillagedeslectures.vhallereau.net/dotclear/index.php/feed/atom/comments/13